Dermohypodermite bacterienne non necrosante a localisation multiple : a propos de trois observations

Introduction : La dermohypodermite bacterienne non necrosante constitue le premier motif d'hospitalisation en dermatologie a Dakar. L'atteinte preferentielle est jambiere unilaterale. Nous rapportons 3 cas rares d'erysipeles a localisation multiple. Observations : Il s'agit de 3 femmes; recues pour des placards inflammatoires febriles a localisation multiple. L'age moyen etait de 49 ans .Une etait obese; pratiquait la depigmentation artificielle depuis plus de 20 ans et avait deja presente 3 episodes similaires aux jambes. L'examen mettait en evidence une dermohypodermite bacterienne non necrosante (DHBNN) aux deux jambes avec des intertrigos interorteils . Une autre; obese; hypertendue; sous anti-inflammatoires non steroidiens pour arthrose depuis 4 ans avait une DHBNN a la jambe gauche et aux deux mains avec un intertrigo interorteil. Et un autre cas etait sous isotretinoine pour acne pendant 2 mois et avait une DHBNN aux jambes et a l'avant-bras gauche avec une xerose accentuee. La bacteriologie et la serologie HIV etaient negatives dans tous les cas; et la glycemie normale. Tous les cas avaient bien evolue sous ceftriaxone associee soit a la gentamicine ou au metronidazole. Discussion : La particularite de nos cas avait ete; la localisation multiple des lesions; l'absence d'immunodepression classique telle que le diabete ou l'infection a VIH. Toutefois; l'obesite; la depigmentation artificielle; la prise d'anti-inflammatoires non steroidiens pourraient constituer les facteurs favorisants dans les deux cas. Et chez une patiente; la xerose cutanee induite par l'isotretinoine serait le facteur favorisant

Aspects etiologiques des rectorragies chez l'adulte en milieu africain : a propos de 85 cas colliges en 12 ans au CHU - campus de Lome

But : recenser les etiologies des rectorragies au CHU-Campus de Lome. Methodologie : Il s'agit d'une etude retrospective sur 12 ans (1er janvier 1995 - 31 decembre 2006); realisee a partir des comptes-rendus de coloscopie. Elle a inclus les dossiers des malades des deux sexes; ages de plus de 15 ans; ayant presente une rectorragie exploree par une ano-rectoscopie et une coloscopie totale. Resultats : les rectorragies representent 38;72des indications de la coloscopie. Les malades ages de 24 a 45 ans ont ete les plus atteints (52;94). Une predominance masculine a ete retrouvee (sex-ratio : 2;4). Parmi les etiologies retrouvees; les hemorroides ont ete plus frequentes (23;53) suivies par les colites non specifiques (16;47); la recto-colite ulcero-hemorragique (15;29); la diverticulose colique (10;58); les colites amibiennes (9;4) et le cancer colorectal (5;88). Les hemorroides etaient associees a une colite non specifique (1 cas); a une recto-colite ulcerohemorragique (1 cas); a une colite amibienne (1 cas) et a une diverticulose colique (1 cas). Dans 12 cas (14;12); aucune etiologie n'a ete retrouvee. Conclusion : Les hemorroides representent l'etiologie la plus frequente des rectorragies a Lome; cependant leur decouverte a l'ano-rectoscopie ne doit pas dispenser de la realisation d'une coloscopie complete a la recherche de lesions associees

Prise en charge des urgences en gastro-enterologie : experience du service d'hepato-gastro enterologie du CHU-campus de Lome

But : Recenser les urgences rencontrees; leur diagnostics etiologiques et evaluer l'efficacite des approches therapeutiques. Methodologie : c'est une etude retrospective sur 1 an; de janvier a decembre 2004; sur les dossiers de malades admis pour urgences dans le service. Resultats : 65 dossiers de malades (49 hommes et 16 femmes) ages de 20 a 79 ans ont ete retenus. Le type de l'urgence rencontre a ete : hemorragie digestive (44 cas) dont 25 cas d'hemorragie digestive haute (HDH) et 19 cas de rectorragie ; douleur abdominale avec vomissement : 19 cas dont 4 malades avec arret des matieres et des gaz ; l'ingestion accidentelle de caustique : 2 cas. A l'admission un tableau de choc a ete retrouve chez 15 malades (5 en coma stade I ) qui ont d'emblee ete reanimes.11 malades ont ete transferes en chirurgie. Les etiologies des HDH ont ete dominees par les ulceres :16 cas (64) et les ruptures de varices oesophagiennes (RVO) : 7cas(28) ; celles des rectorragies par la rectocolite hemorragique ( RCH) : 8 cas (42;10) . Les etiologies des douleurs abdominales etaient tres diverses dominees par les occlusions; les gastrites; les ulceres gastro-duodenaux; les cancers du pancreas avec 4 cas (22;22) chacun. L'evolution clinique a ete marquee par 7 deces dont 6 par RVO . Conclusion : les urgences en gastro-enterologie sont frequentes dans le service d'HGE du CHUCampus de Lome (65 cas en 1 an). Elles sont dominees par les hemorragies digestives .Leur etiologie est souvent retrouve (98;45) par nos moyens d'exploration limites mais elles posent surtout un probleme de prise en charge therapeutique notamment les RVO dont la mortalite est tres elevee (85;71) en raison du manque de ressources therapeutiques endoscopiques (ligature; sclerotherapie) et medicamenteuses (molecules reduisant le debit splanchnique)

Endoscopie digestive haute en milieu rural africain au Togo

Objectifs : determiner le profil des pathologies oesogastroduodenales diagnostiquees par endoscopie oesogastroduodenale (EOGD) enmilieu rural au Togo. Methode : Il s'agit d'une etude prospective regroupant deux campagnes d'EOGD de deux semaines chacune. Les malades informes de la presence de l'equipe par radio rurale ont ete recrutes dans la population generale de la region de la Kara. Tous les patients des deux sexes ages de 15 ans au moins chez lesquels une EOGD a ete realisee ont ete inclus. Resultats : Deux cent vingt (220) comptes rendus d'EOGD ont ete enregistres et retenus dont 107 hommes et 113 femmes. Leur age moyen est 37;7 ans (extremes : 15-84 ans). Soixante douze EOGD se sont revelees pathologiques plus frequemment dans la tranche d'age de 21 a 40 ans (47;2) ainsi que chez les hommes (38) contre 27chez les femmes. L'epigastralgie (47;7) represente l'indication la plus frequente d'EOGD dont 39sont pathologiques; suivies des douleurs abdominales diffuses (21;8).Dans 19 ;1cas; il s'agit d'un controle. Les lesions les plus retrouvees sont l'ulcere gastroduodenal (34;2) suivi respectivement des pathologies inflammatoires (oesophagite; gastrite; bulboduodenite) avec 32;4; des reflux biliaires duodeno-gastriques (9;3); des stenoses pylorobulbaires (5;5); de la pathologie tumorale (3;7) et des varices oesophagiennes (3;7). Conclusion : Ce travail nous a permis grace a l'EOGD de degager le panorama de la pathologie oesogastroduodenale en milieu rural africain. Ces campagnes ont necessite une organisation originale qui repose sur un equipement et un personnel adequat

Giant hydronephrosis in children: diagnosis and therapeutic aspects

To evaluate the clinical aspects, diagnostic and therapeutic problems of giant hydronephrosis in children managed at the Department of Urology of the University Hospital of Dakar, Senegal. In this retrospective -study all cases of giant hydronephrosis in children managed at the Department of Urology of Aristide Le Dantec Hospital, Dakar, between February 2000 and February 2007 were reviewed. The parameters studied were the epidemiological and clinical aspects, laboratory and imaging investigations and therapy, as well as the short, medium and long-term outcome. Our series included 7 patients with a mean age of 6.1 years [range 8 months - 12 years]. In 5 out of 7 cases, giant hydronephrosis was found on the left side. Ultrasonography was performed in all cases, and the giant hydronephrosis was first misdiagnosed as cystic renal disease in 6 cases. Intravenous urography revealed a non-functioning kidney in 4 cases. CT scan, performed in 6 cases, confirmed the diagnosis and provided further information about the remaining parenchyma. Nephrostomy was performed pre-operatively in 4 cases. Three patients underwent pyeloplasty, while nephrectomy was performed in 4 cases. At follow-up, a pelvi-ureteric stenosis associated with a colonic fistula was noted in one patient. Long-term follow up was uneventful in all patients. CT scan is the method of choice for the diagnosis of hydronephrosis. Nephrostomy allows an evaluation of the renal function and facilitates the extraperitoneal approach to the kidney